Plantes fleuries et vivaces

Verveine de Buenos Aires

Originaire du continent sud américain (Brésil et Argentine), la verveine de Buenos Aires (Verbena bonariensis, famille des Verbénacées)  fait partie de ces plantes impressionnantes par leur rapidité de croissance, passant en l’espace de quelques semaines seulement du stade de graine à celui de fleurs culminant à près d’1m50 – 2 mètres de hauteur. Cette faculté à pousser vite est destinée à compenser le caractère semi-rustique de la plante (jusqu’à -12°C). Se hâter de mener à bien la floraison, puis la fructification, pour se ressemer abondamment et se survivre, voilà qui résume le cycle de la Verveine de Buenos Aires.

Une verveine vivace

La verveine de Buenos Aires développe de longues tiges dressées, raides, anguleuse, carrées, rêches au toucher, fortement ramifiées. Le feuillage, discret, se limite  à la partie basse de la plante. Il est caduc à semi-persistant.

Les petites fleurs couleur lavande fleurissent longtemps, s’épanouissent de mai aux premières gelées si l’arrière-saison est baignée de soleil. Elles sont réunies en cymes aplaties au bout de longues tiges. La plante entière constitue un écran végétal intéressant pour structurer et séparer élégamment les espaces au jardin, la verveine de Buenos Aires n’occultant jamais complètement la vue.

Les fleurs, par ailleurs très mellifères, sont visitées par toutes les espèces de papillons et d’abeilles.

Où planter la verveine de Buenos Aires ?

Bien adaptée à la sécheresse, la verveine de Buenos Aires apprécie les sols secs et une exposition ensoleillée, chaude. En sol drainé, la souche se montre même davantage rustique. Elle craint en revanche les sols gorgés d’eau l’ hiver.

A la plantation, d’avril à mai, il ne faut donc pas hésiter à mélanger à la terre d’origine de généreuses poignées de sable, de cailloux ou de gravier pour drainer le sol. Il n’est d’ailleurs pas rare de la voir se ressemer spontanément et généreusement parmi les graviers ou dans les fissures d’un vieux béton, c’est dire qu’elle ne craint surtout pas un milieu très minéral. Les jeunes plants présentent alors de petites feuilles de couleur violette, couvertes de poils.

Le semis fonctionne également très bien en terrine ou sur plaque alvéolée. Cependant, la levée, déjà longue (15 jours), peut être encore plus tardive si les conditions de chaleur nécessaires à la germination ne sont pas réunies. Il n’est donc pas rare, en pleine terre comme en terrine, de voir apparaître les plants plus d’un mois après le semis. Installez-les à leur place définitive après la mi-mai.

La culture en pot est déconseillée, sans réel intérêt esthétique pour ce type de  plante très aérienne.

verveine de buenos aires association

Comment entretenir la verveine de Buenos aires ?

En période de croissance et de floraison, un tuteurage discret peut s’avérer utile. Autrement, les longues tiges, chahutées par le vent, ont tendance à s’affaisser sous leur propre poids.

Si vous avez de la place, laissez la verveine de Buenos Aires fleurir généreusement puis monter en graines en fin de saison. Elle s’y ressèmera et s’étalera d’années en années.

Si, au contraire, vous souhaitez à tous prix en contrôler le caractère invasif, supprimez tout ou partie des tiges défleuries avant l’apparition des graines.

En hiver, protégez du gel et du froid les souches sous un épais paillis de feuilles mortes pour limiter les pertes.

Enfin, rabattez les tiges en début ou fin d’hiver (courant mars) au ras du sol pour nettoyer la plante avant la reprise de la croissance.

Ennemis et maladies

Plutôt robuste, la verveine de Buenos Aires est rarement malade. Seul l’oïdium, un feutrage blanc recouvrant les feuilles, peut occasionnellement l’affecter.

En revanche, à l’image des dahlias ou d’autres  vivaces agissant comme de véritables aimants à limaces, surveillez les dégâts des gastéropodes sur les semis printaniers.

Avec quoi l’associer ?

Certaines plantes semblent vraiment nées pour vivre ensemble. C’est le cas du Gaura à fleurs blanches et de la verveine de Buenos aires, dont les longues tiges, d’une hauteur sensiblement identiques, jouent des coudes en association.

Les deux plantes résistent aussi bien l’une que l’autre à la sécheresse. D’une croissance rapide, le Gaura se couvre de fleurs blanches en forme de papillon jusqu’aux premières gelées  et comme la verveine, se ressème spontanément en fin de saison.

D’autres mariages et associations sont tout autant réussis avec des plantes à floraison jaune: les rudbeckia vivaces, achillée, eupatoire…

La Santoline à feuilles de romarin (Santolina rosmarinifolia) forme ainsi un petit arbuste robuste, résistant à la sécheresse, en terrain drainé et même pauvre. Aux côtés de la verveine de Buenos Aires, son feuillage fin, aromatique, d’un vert intense, est coiffé en début d’été de jolis pompons jaunes. Une merveille qui occupe avec élégance les pieds défleuris de la verveine.

La verveine de Buenos Aires peut également s’utiliser seule, comme cloison saisonnière ou séparation légère, ses tiges enchevêtrées constituant un léger brise-vue.

Enfin, ses fleurs coupées s’utilisent en bouquets de saison.

Différentes verveines ?

Sous l’appellation « verveine », on rencontre plusieurs plantes, pas toutes de la même famille.

  • Si la verveine de Buenos Aires n’est pas comestible, sa cousine, la verveine officinale (Verbena officinalis), propose un large éventail de vertus médicinales. On la consomme communément en infusion ou tisane.
  • De son côté, la verveine citronnelle (Aloysia citrodora), aussi vendue sous le nom de verveine odorante, usurpe l’identité de la famille des Verbenas.  Mais cette plante, également médicinale, fournit des infusions rafraîchissantes aux notes citronnées.
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