Cochenille farineuse : Blanche comme un ange, mais un vrai démon pour les plantes !
La cochenille farineuse est une petite bête dévastatrice qui se remarque assez rapidement à cause de son aspect cotonneux. Un conseil, si vous la voyez, débarrassez-vous-en vite avant que votre plante ne soit littéralement épuisée !
Ce qu’il faut savoir :
Nom scientifique : Pseudococcus viburni.
Nom courant : Cochenille farineuse.
Famille : Pseudococcidae.
Ordre : Hémiptères.
Caractéristiques de la cochenille farineuse : La cochenille farineuse adulte est un petit insecte de forme ovale, mesurant environ 3 à 6 millimètres de longueur. Elle est recouverte d’une substance cireuse blanche et floconneuse qui lui donne l’apparence d’un petit amas de farine. Il s’agit en fait d’une protection contre les prédateurs et les conditions environnementales défavorables.
Reproduction : Les femelles pondent leurs œufs sous la couche cireuse et les nymphes qui en émergent ressemblent aux adultes, mais en version plus petite et sans ailes. Elles se développent en plusieurs stades avant de devenir adultes.
Cachée sous les feuilles ou dans les crevasses d’écorce, la cochenille se reproduit très vite. C’est donc rapidement toute une colonie qui s’attaquera à votre plante, pompant inlassablement la sève pour se nourrir. La plupart des végétaux peuvent être touchés, heureusement des moyens existent pour lutter contre ces indésirables.
Comment la cochenille farineuse s’attaque-t-elle aux plantes ?
Lorsqu’une cochenille farineuse se pose sur une plante, elle utilise son stylet buccal, un organe pointu et perforant, pour pénétrer les tissus de la plante (feuilles, tiges, bourgeons et même les fruits). Le but est de se nourrir en aspirant la sève riche en sucres, source d’énergie. Or, comme la sève est essentielle au transport des nutriments et de l’eau, la plante est très rapidement affaiblie.
Loin de se contenter d’un repas, les cochenilles prélèvent plus de sève qu’elles n’en ont besoin afin de l’excréter sous forme de « miellat ». Ce dernier attire d’autres insectes potentiellement nocifs et favorise en plus la croissance de la fumagine, un champignon noir recouvrant les feuilles.
Les symptômes ne se font pas attendre : jaunissement des feuilles, déformation des tiges, réduction de la croissance, allant jusqu’à la mort pure et simple de la plante si rien n’est fait.
Quelles plantes craignent le plus l’invasion des cochenilles ?
La cochenille farineuse peut se retrouver sur une grande variété de plantes. Certaines sont toutefois plus sensibles que d’autres à leur invasion, voici quelques exemples :
- Les plantes d’intérieur, telles que les orchidées, les fougères, les plantes à feuilles épaisses et les plantes succulentes.
- Les arbres fruitiers, particulièrement les agrumes, les pommiers, les poiriers, les figuiers mais aussi les vignes.
- De nombreuses plantes ornementales, telles que les roses, les hibiscus, les azalées, les camélias et les hostas.
- Les cultures maraîchères telles que les tomates, les aubergines, les concombres et les courgettes.
La sensibilité aux cochenilles farineuses varie en fonction des conditions environnementales, de la santé globale de la plante et de la présence d’autres prédateurs naturels. La prévention, la détection précoce et la gestion des infestations sont des étapes cruciales pour protéger les plantes.
Comment lutter contre la cochenille farineuse ?
La première chose à faire pour prévenir les méfaits de la cochenille est de surveiller attentivement les plantes à la recherche de masses cotonneuses blanches.
Dès le premier signe retirez manuellement les cochenilles avec un coton-tige trempé dans de l’alcool à brûler. S’il s’agit d’une plante en pot, isolez-la pour limiter la transmission à d’autres végétaux. Si l’infestation est limitée, n’hésitez pas à tailler pour éviter la propagation.
Dans les cas plus grave, vaporisez entièrement avec un spray d’alcool (pour dissoudre la substance collante) puis passez un jet d’eau puissant pour éliminer les nids de cochenilles sans oublier le dessous des feuilles.
Ce sera plus délicat pour les plantes fragiles, vous serez parfois contraint de tout jeter (surtout pas au compost !), terre comprise. Lavez et désinfectez bien le pot avant réutilisation.
Attirez les prédateurs naturels pour éradiquer la cochenille
Encouragez la présence de tous ces insectes qui font du bien au jardin comme les coccinelles, les chrysopes et les guêpes parasitoïdes qui se nourrissent de cochenilles en plantant des plantes nectarifères à proximité.
Utilisez des insecticides naturels ou chimiques
Si l’infestation est importante, ayez recours à des insecticides spécifiques à base d’huile horticole, de savon noir ou systémiques. Assurez-vous de suivre les instructions sur l’étiquette car chaque produit est différent et prenez soin de couvrir toute la plante.
Différents purins en prévention contre la cochenille
Les purins ont mille et une vertus et notamment pour rendre votre jardin inhospitalier aux cochenilles ! Il suffit de les pulvériser sur les plantes les plus à risque.
- Le purin de feuilles d’ortie est largement utilisé en jardinage biologique pour ses propriétés fertilisantes et insecticides. Comptez 1 dose de purin pour 20 doses d’eau.
- Le purin de fougère est principalement employé comme insecticide et fongicide naturel. Diluez dans un rapport d’environ 5 à 10 parts d’eau pour 1 part de purin de fougère.
- Le purin de feuilles et fleurs de tanaisie, de menthe ou d’ail sont d’excellents répulsifs contre de nombreux insectes nuisibles, y compris les cochenilles. À diluer à 20 % (2 volumes de purin pour 8 volumes d’eau) dans l’objectif d’une pulvérisation préventive.
