Arbustes persistants

Le cotonéaster laiteux: arbuste de haie libre

A la fois rustique, utile et décoratif, le Cotonéaster laiteux (Cotoneaster lacteus ou lactea) est un arbuste utile aux oiseaux. D’une croissance rapide, il peut atteindre 3 à 4 mètres de hauteur et d’étalement à l’âge adulte en haie libre. Ses longs rameaux blanchâtres, souples et duveteux, s’arquent pour retomber avec grâce. Ils se couvrent de fleurs au printemps, puis de nombreuses baies rouges décoratives dès le début de l’automne. Découvrez comment cultiver et entretenir ce bel arbuste persistant ?

Les atouts du cotoneaster lacteus

Ses grandes feuilles ovales et joliment nervurées se couvrent de vert tendre et luisant, affichant une teinte plus blanchâtre à grisée sur le revers. Elles persistent tout l’hiver.

En mai-juin, les petites fleurs blanches ou roses des cotonéasters se s’ouvrent que partiellement, elles sont néanmoins très mellifères, attirant de nombreux insectes pollinisateurs (bourdons et abeilles) et des insectes auxiliaires. La myriade de fruits en grappes qui mûrissent à l’automne (novembre) constitue le principal attrait de l’arbuste. Leur coloris rouge lumineux dure en effet longtemps, souvent jusqu’en fin d’hiver, prolongeant les teintes automnales dans la grisaille et le froid de décembre !

Les baies sont aussi particulièrement appréciées des oiseaux : merles, grives, rouge-queue, moineaux friquets, jaseurs sont à la fête alors qu’elles ne sont pas malheureusement pas comestibles pour l’Homme ! Au vu de ses qualités, le cotonéaster s’impose néanmoins comme un arbuste incontournable pour le jardinier en recherche de biodiversité dans son jardin.

cotoneaster lacteus taille
Le cotonéaster laiteux atteint 3 à 4 mètres de hauteur lorsqu’il n’est pas taillé

Où le cultiver le cotonéaster ?

Rustique (-20°C) et peu exigeant quant à la nature du sol ou de l’exposition (soleil ou mi-ombre, seule l’ombre totale est à proscrire), le cotonéaster laiteux pousse dans toutes les terres, même légères et partiellement sèches l’été. Il préfère tout de même les terrains plus consistants, de nature argilo-calcaires, supportant néanmoins difficilement l’humidité stagnante à ses pieds.

Côté climat, ses exigences sont plus poussées ! Il préfère en effet davantage la douceur humide du Sud-Ouest du pays et de l’Arc Atlantique au climat plus sec et chaud du pourtour méditerranéen. A Paris ou à Lyon, il est également possible de le cultiver, à condition de lui réserver un emplacement plus protégé.

Un candidat idéal en haie libre

Arbuste de haie plus volumineux que ses cousins cotonéasters franchettii et horizontalis (au port rampant), le cotonéaster lacteus est plus adapté à une  haie libre et fleurie, en compagnie d’autres arbustes à floraison ou à baies automnales, voire hivernales, comme le laurier-tin (Viburnum tinus) ou encore le très parfumé oranger du Mexique (Choisya ternata) par exemple.

cotoneaster lacteus toxique
Les nombreuses petites baies rouges de Cotoneaster lacteus sont décoratives et appréciées des oiseaux

Entretien, taille du cotonéaster

Facile à réussir, le Cotonéaster laiteux réclame peu de soins, quelques arrosages seulement l’année de sa plantation. En haie, si vous disposez d’espace, laissez-le évoluer sans le tailler. Il prendra alors en quelques années un volume important, développant à sa guise son superbe port retombant.

La taille d’entretien se limitera dans ce cas à supprimer à ras  ou à rabattre sévèrement en fin d’hiver quelques rameaux très anciens de manière à favoriser le départ de nouvelles pousses. S’il faut le contenir, il supportera toutefois une taille plus stricte et régulière mais perdra de sa superbe !

Bouture du cotonéaster laiteux

Comme la plupart des cotonéasters, plutôt qu’un bouturage aléatoire, il est plus intéressant de profiter  de la souplesse des rameaux de C. lacteus pour le marcotter. Choisissez l‘une des branches les plus basses. Infléchissez-la vers le sol, griffez la terre et mélangez un peu de terreau pour l’alléger. Supprimez les feuilles sur la portion du rameau qui sera marcottée. Couvrez de terre et fichez un cavalier en terre pour maintenir en place cette marcotte. Elle pourra être sevrée au bout de quelques semaines, lorsque de nouvelles racines se seront formées en quantité.

Le nom Cotoneaster

Originaire de la province chinoise du Yunnan, le Cotoneaster lacteus ne fut introduit en Europe qu’en 1913 sous l’égide du botaniste écossais George Forrest. Le genre Cotoneaster était quant à lui connu dès le XVIII ème siècle, en particulier grâce aux travaux menés par René Louiche Desfontaines. Ce botaniste surdoué,  parti en mission botanique de deux ans en Afrique du nord, rapporta un arbuste jusque-là inconnu des Européens: Cotononeaster racemiflora.

Le genre sera baptisé plus tardivement à partir du latin cotoneum (qui désigne le coing en latin) et aster (qui ressemble à). Ses feuilles présentent en effet des similitudes avec celles du coing, même si les deux arbustes n’ont  a priori aucun lien de parenté !

Des baies utiles aux oiseaux

Les oiseaux, parmi lesquels les grives et les fauvettes, apprécient tout particulièrement les baies du Cotonéaster.

L’appareil digestif de la gent ailé étant incapable de les assimiler, ces graines se retrouvent disséminées aux quatre coins du jardin, et parfois plus loin ou dans des endroits incongrus ! Récupérerez les jeunes plants qui ont germé et repiquez-les en godets pour les planter dans une haie ou les apporter à un troc plantes ! Vous ferez des heureux.

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